Le technicien metteur au point assure la mise en service, l’entretien, l’optimisation, et parfois la réparation des équipements techniques dans les secteurs du BTP comme de l’industrie.
Offrant de belles perspectives, la profession de metteur au point tient ses promesses. Missions, formation, compétences requises, perspectives d’évolution, offres d’emploi, prétentions salariales… passons en revue tout ce que vous devez savoir !
En quoi consiste le métier de metteur au point ?
Le metteur au point s’impose comme le garant de l’optimisation du fonctionnement de la performance des équipements BTP et industriels ! Il effectue l’installation des machines ou s’assure de la conformité de leur installation. Un metteur au point dans le bâtiment s’occupe principalement des équipements CVC (chauffage, ventilation, climatisation) par exemple, les pompes à chaleur ou les chaudières. Il peut aussi intervenir sur des installations électriques, des systèmes thermiques et énergétiques.
Ainsi, il effectue des audits techniques, procède à la mise en service ainsi qu’au suivi de production. Il doit également veiller à l’optimisation des performances des équipements. Pour cela, il procède aux réglages, aux tests, ainsi qu’à l’optimisation des paramètres de fonctionnement. Il doit alors être en mesure de diagnostiquer les éventuels dysfonctionnements au moment de la mise en service. Lorsqu’il est multi-casquette, le metteur au point peut être amené à effectuer la maintenance et la réparation des installations, dans le respect des informations présentes au dossier d’exécution (plans et schémas techniques, notes de calcul, guide d’instruction…).
Plusieurs synonymes font référence au métier de metteur au point :
- Technicien de mise au point
- Technicien de mise en service
- Technicien essais
Quelles sont les missions du métier de metteur au point ?
Adieu la routine ! Le metteur au point se voit confier des missions variées, intervient sur des projets différents, et doit diagnostiquer divers problèmes techniques. Voici une liste non exhaustive des tâches du technicien de mise au point. Précisons toutefois que ces missions restent susceptibles de varier selon le poste, le secteur d’activité ainsi que de la spécialisation du professionnel.
- Planifier les interventions
- Préparer les interventions : analyse des plans, préparation du matériel, planifier l’intervention
- Étudier les documents techniques
- Procéder aux réglages (hydrauliques, aérauliques, mécaniques, électriques…)
- Programmer, configurer, ou ajuster les paramètres des machines (vitesse, température, pression…) afin d’optimiser la performance de l’équipement et d’atteindre les objectifs de production
- Prendre les mesures et effectuer les tests (de température, d’humidité, de bruit, d’automatismes…) afin de vérifier le bon fonctionnement et la performance des équipements
- Compiler les résultats des tests dans un document technique d’essais
- Communiquer les conclusions du rapport technique ou du rapport d’intervention au client
- Élaborer les fiches de non-conformité afin de procéder à la correction des anomalies ou des écarts pour répondre aux attentes du client
- Procéder au suivi de traitement des non-conformités, en collaboration avec le chargé d’affaires ou le conducteur de travaux
- Assurer un support technique aux équipes de production (formation à la prise en main, conseils, analyse et résolution de problèmes…)
- Rédiger des rapports d’intervention et des comptes rendus de mise au point, afin d’assurer la traçabilité des problèmes rencontrés et des solutions apportées
Missions complémentaires éventuelles en fonction du poste et du secteur d’activité :
- Installer et démonter les machines et équipements ;
- Garantir le service après vente (SAV) en assurant l’assistance technique et la maintenance des équipements industriels ;
- Procéder à des interventions de dépannage ;
- Vérifier le bon fonctionnement des machines dans le cadre de la maintenance préventive (ex. visites d’entretien obligatoires).
Quelles sont les compétences du metteur au point ?
Le metteur au point dispose d’un large éventail de compétences, dans des domaines variés tels que : la mécanique, l’automatisme, l’électricité, l’aéraulique, l’hydraulique, l’électronique, ou encore la régulation des systèmes de ventilation. Il pourra choisir de se spécialiser ; par exemple, en tant que metteur au point génie climatique ou CVC (chauffage, ventilation, climatisation), metteur au point électricité, metteur au point frigoriste, metteur au point plomberie et sanitaires, etc.
Face à l’évolution rapide et constante des technologies, et des exigences croissantes en matière de normes et de réglementations, le metteur au point doit impérativement actualiser ses compétences en continu. Voici les différents savoir-faire que doit posséder un metteur au point :
- Posséder de solides connaissances techniques
- Maîtriser les normes de sécurité et les réglementations en vigueur
- Aptitude à l’utilisation d’appareils de contrôle et de mesure
- Posséder les habilitations électriques requises
- Savoir lire et interpréter de la documentation technique, telle que des schémas électriques, des plans mécaniques, etc.
- Effectuer des calculs dimensionnels et de performance
- Connaître les matériaux et les technologies utilisées pour la conception des équipements industriels (métaux, composants électroniques, etc.)
- Avoir une appétence en identification et résolution de problèmes techniques
- Posséder des connaissances en langages de programmation (tels que Ladder, Grafcet, C++) et en logiciels de CAO (conception assistée par ordinateur)
- Avoir d’excellentes compétences relationnelles
- Capacité à optimiser les performances d’une installation
- Savoir communiquer de manière claire et efficace
- Détenir de bonnes compétences rédactionnelles pour élaborer les rapports et documents techniques
Quelles sont les qualités requises pour devenir metteur au point ?
Dans le cadre de votre orientation ou de votre reconversion professionnelle, vous souhaitez être sûr que le métier de metteur au point est fait pour vous. Pour cela, nous avons répertorié les principales qualités du technicien metteur au point :
- Autonomie
- Sens de l’observation et de l’analyse
- Goût pour la résolution de problèmes techniques
- Rigueur et précision
- Dextérité et habileté
- Patience et persévérance
- Sens du relationnel et capacité à travailler en équipe
- Sens de l’organisation et de la planification
- Bonne gestion du temps
- Réactivité et capacité à s’adapter rapidement
- Sens de l’écoute et pédagogie
- Esprit logique et méthodique
Quelles sont les conditions de travail du metteur au point ?
Selon son entreprise et la nature des interventions, le metteur au point travaille seul ou avec d’autres techniciens. Il est en collaboration avec d’autres professionnels, tels qu’un chef d’équipe, un conducteur de travaux et un chargé d’affaires. D’autre part, il reste en relation directe avec le client, et peut être en contact avec les fournisseurs.
Afin de se rendre sur le terrain, le metteur au point est souvent en déplacement. Le métier de metteur au point requiert une bonne condition physique. Il doit s’adapter aux nuisances des environnements de travail dans lesquels il intervient (poussière, bruit, froid…). D’autre part, le metteur au point est amené à adopter des positions prolongées pas toujours confortables (accroupi, à genoux, debout).
Pour exercer en toute sécurité, le métier de technicien de mise au point exige le port obligatoire d’équipements de protection individuels (lunettes de sécurité, protections auditives, casque de sécurité, gant de sécurité, chaussures de sécurité…).
Quel niveau d’étude et formation pour devenir metteur au point ?
Bien que le métier de metteur au point soit accessible avec un Bac professionnel, de nombreux employeurs recrutent à partir d’un Bac+2. Ce niveau de diplôme vous permet d’accéder rapidement à des missions plus techniques et à davantage de responsabilités. Il est ensuite possible de perfectionner vos connaissances et de vous spécialiser davantage en poursuivant vers un Bac+3.
Voici la liste des formations à privilégier pour devenir metteur au point. Prenez le temps de préciser votre projet professionnel afin de choisir l’orientation la plus cohérente.
Formations de niveau Bac :
- Bac pro Technicien d’études du bâtiment
- Bac pro Maintenance et efficacité énergétique
- Bac pro Métiers du froid et des énergies renouvelables
- Bac pro Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés
- Bac pro Installateur en chauffage, climatisation et énergies renouvelables
- Bac pro MELEC (Métiers de l’Électricité et de ses Environnements Connectés)
- Bac pro MSPC (Maintenance des Systèmes de Production Connectés)
- Bac pro TO (Technicien Outilleur)
- Bac Techno STI2D (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable)
- Bac pro TMSEC (Technicien en Maintenance des Systèmes Énergétiques et Climatiques)
- Bac pro TU (Technicien d’Usinage)
Formations de niveau Bac +2 :
- BTS ERO (Études et Réalisations des Outillages)
- BTS Electrotechnique
- BTS Fluides, énergies, domotique option
- BTS Maintenance des systèmes
- BTS CIRA (Contrôle Industriel et Régulation Automatique)
- BTS Électrotechnique
- BTS CRSA (Conception et Réalisation de Systèmes Automatiques)
Formations de niveau Bac +3 à Bac +4 :
- BUT Métiers de la transition et de l’efficacité énergétiques
- BUT GEII (Génie Électrique et Informatique Industrielle)
- BUT GMP (Génie Mécanique et Productique)
- Responsable conception en installations frigorifiques et climatiques
- Licence pro Métiers de l’électricité et de l’énergie
- Licence pro installations frigorifiques et de conditionnement d’air
- Licence pro Maîtrise de l’énergie, électricité, développement durable
- Licence pro Métiers de l’énergétique, de l’environnement et du génie climatique
- Licence pro Métiers du BTP : performance énergétique et environnementale des bâtiments
- Licence électronique, énergie électrique, automatique
- Licence Pro dans les domaines du génie climatique et électrique, de la maintenance industrielle, de la mécatronique, de la robotique, de l’automatisme, des systèmes embarqués…
Quel est le salaire moyen d’un metteur au point en 2025 ?
En début de carrière, le metteur au point peut prétendre à une rémunération fixe moyenne d’environ 2300 euros brut par mois, soit 27 600 € euros brut par an. Il percevra alors 1794 euros net mensuels, ce qui représente un taux horaire net à 11,83 euros de l’heure.
Au bout de quelques années d’exercice, le salaire fixe d’un technicien metteur au point expérimenté peut osciller entre 36 000 et 40 000 euros brut annuels. Cela équivaut à un salaire brut compris entre 3 000 et 3 300 euros par mois, pour une rémunération nette mensuelle d’environ 2 350 à 2 600 euros.
Afin de motiver et de fidéliser leurs collaborateurs, certaines entreprises du BTP octroient des primes variables lors de l’atteinte des objectifs individuels et collectifs. D’autre part, les salariés peuvent parfois bénéficier d’un 13 ou d’un 14 mois selon les organisations.
Quels débouchés et perspectives d’évolution pour le métier de metteur au point ?
Le métier de metteur au point permet une insertion professionnelle rapide et offre une sécurité de l’emploi. De nombreux secteurs du BTP et de l’industrie recrutent des metteurs au point ; c’est le cas des entreprises spécialisées dans le génie électrique, le génie climatique, des entreprises de construction et travaux publics, mais également de l’industrie agroalimentaire, aéronautique, textile, pharmaceutique, automobile…
Au cours de sa carrière professionnelle, le metteur au point gagne en technicité et peut intervenir sur des chantiers ainsi que des opérations plus complexes. S’il le souhaite, il peut évoluer vers des fonctions managériales en tant que chef d’équipe ou responsable d’atelier.
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